Un article de Claire Raynaud publié dans la Dépêche du midi du 03/03/2016
Alors que le bras de fer concernant le prolongement de la ligne B du métro se poursuit entre le Sicoval et Toulouse Métropole, il est impératif de sortir de l’impasse.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le PLB (Prolongement de la ligne B) du métro à Labège concerne un bassin de vie de 70 000 personnes, qui accueille mille nouveaux habitants chaque année. La zone compte également 3000 étudiants et 20 000 salariés, au sein de 900 entreprises.
Ceux qui vivent et travaillent dans le sud-est toulousain le savent parfaitement : Labège-Innopole est un véritable goulot d’étranglement. C’est le cauchemar de tous les automobilistes, qui, matin et soir, s’y rendent ou sont obligés de traverser la zone pour des raisons professionnelles ou pour aller y faire leurs courses.
Avec des trafics supérieurs à 20 000 véhicules par jour, les axes qui permettent de relier Labège (RD2, RD16, RD813 et RD4) sont, eux aussi, totalement saturés. Et les embouteillages de Labège Innopole ont des répercussions sur tout le périphérique au sud de Toulouse. Ce n’est sans doute pas un hasard, justement, si l’A620, est, avec ses 23,6 km de bouchons quotidiens en moyenne, l’axe le plus embouteillé de France.
«L’agglomération toulousaine est globalement très en retard en termes de transports en commun, assène Jacques Oberti, le président du Sicoval, qui regroupe 36 communes du secteur. Ce projet de prolongement de la ligne B a mis quinze ans à aboutir. La commission d’enquête publique a donné un avis favorable avant l’été, la Préfecture avait autorisé le début des travaux du PLB sous réserve de mesures de compensation environnementales, le financement était bouclé mais la décision finale revenait à Toulouse Métropole. En janvier, nous avons donc commencé les négociations finales avec la métropole. Mais il s’est vite avéré que c’était le pot de terre contre le pot de fer. Toulouse Métropole, c’est 700 000 habitants et le Sicoval, c’est 75 000, alors pour Tisséo, ces 75 000 là, visiblement ne comptent pas beaucoup.»
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