La dernière grève à Tisséo, pour laquelle il dit n’avoir pas été écouté, a fait exploser le syndicat Sud qu’il a quitté pour lancer une nouvelle organisation, la FNCR, au sein de la régie des transports. Ce battant a surmonté ses problèmes de santé — son organisme produit trop de fer- et siège au comité d’entreprise, prêt pour de nouveaux défis.
Il y a un an, durant la même période de fêtes, la photo qui illustrait le portrait que nous avions consacré au syndicaliste sans doute le plus médiatique de Toulouse, avait fait le tour de la régie des transports toulousains. Celui qui était encore responsable de Sud Tisséo, trônait sur une Harley-Davidson, dont il est fan, sous le titre : «Franck Delpérier mène un train d’enfer». La longue, et finalement infructueuse, grève des traminots et de graves problèmes de santé ont bousculé le leader de la régie des transports, victime en quelque sorte d’un surrégime, si l’on veut user de la métaphore mécanique.
«On ne m’a pas écouté, je ne voulais pas vraiment entrer dans ce mouvement, puis quand la grève a été décidée, je me suis impliqué à fond, je n’ai pas l’habitude de faire les choses à moitié», déclare aujourd’hui celui qui est entré à la Semvat en 1991, suite à un concours, qui regrette : «Les syndicats sont sortis affaiblis, on a obtenu à la sortie moins qu’en rentrant dans la grève. Sud a explosé, je l’ai quitté en même temps que vingt élus sur 42 et 157 adhérents Sud pour fonder un nouveau syndicat, la FNCR (Fédération nationale des chauffeurs routiers), qui relève de la plus ancienne organisation syndicale des transports mais n’était pas, jusqu’ici, représentée à Tisséo».
«J’ai des choses importantes à dire, même si mon syndicat est en construction, poursuit celui qui estime être «le syndicaliste qui a eu le plus de mandats à Tisséo, étant élu depuis 2002, j’ai occupé toutes les fonctions syndicales qui existent».