TRANSPORTS Actuellement saturée, la ligne A aura doublé sa capacité d’accueil fin 2019. Ce qu’il faut savoir sur cet énorme chantier désormais sur les rails…
La ligne A aux heures de pointe est devenue un vrai cauchemar. Dimensionnée pour 130.000 passagers par jour en 1993, elle en transporte aujourd’hui près de 230.000. Avec son lot de « reste à quai », ces usagers qui regardent passer les rames sans parvenir à mettre le pied dedans.
La fréquence, de 65 secondes entre deux rames (contre 75 à Paris par exemple), ne peut plus être augmentée. La seule solution est de faire circuler des rames plus longues, de 52 mètres au lieu de 26.
Tisséo a signé vendredi avec Siemens, le constructeur du Val, l’énorme marché que représente ce chantier. Il sera achevé « fin 2019 », annonce Jean-Michel Lattes (UDI), le président de Tisséo-SMTC
Quatre stations à agrandir
La plupart des quais de la ligne A sont déjà à 52 mètres, sauf quatre : Basso-Cambo, Patte-d’Oie, Fontaine-Lestang et Mermoz. Il va donc falloir pousser les murs. Mais ce gros œuvre n’est qu’une partie du projet, il faut revoir les terminus, les garages-ateliers et tous les équipements de la ligne.
Une prouesse technique
« Il s’agira d’une première en termes de doublement d’un système Val en exploitation commerciale », souligne Eric Cazeaux, le directeur général de l’activité Val chez Siemens. L’entreprise prévoit de mener l’essentiel des travaux en nocturne, quand le métro est à l’arrêt et donc sur des plages horaires très réduites.
Une fois le chantier achevé, le Val toulousain sera le premier à être modulable. Les opérateurs pourront choisir entre injecter une rame de 26 m ou une rame de 52 m en fonction de l’affluence.
Le marché signé vendredi prévoit « près de 1.000 nuits » de chantier. Toute cette agitation ne doit laisser aucune trace, pas le plus petit outil sur la voie, au petit matin.