le mercredi 25 mai 2016 Martin Venzal
C’est un nouveau feu vert pour le chantier de la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse que vient d’allumer le Conseil d’État. Mais le chantier reste suspendu à la question cruciale du financement. Où trouver les 8 à 9 milliards d’euros nécessaires ?
La Ligne à Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux a reçu le feu vert du conseil d’État, qui a rendu, ce mercredi 25 mai, un avis favorable au GPSO, le Grand projet ferroviaire du sud-ouest. Une décision qui doit logiquement déboucher sur la déclaration d’utilité publique prononcée par l’État d’ici le 8 juin.
La décision a été saluée de façon unanime par tous les élus locaux, du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui accueille « une très bonne nouvelle pour tout le sud-ouest », à la présidente du conseil régional LRMP Carole Delga pour qui « cette décision va dans le sens que nous défendons depuis des années », jusqu’au président du conseil départemental Haute-Garonne Georges Méric, qui affirme que cette annonce « marque une étape majeure dans le raccordement (du) département ».
Champagne ? Pas encore… Il reste un grand nombre de questions en suspens, avant de placer Toulouse à 3h10 de Paris par le rail, notamment sur le calendrier et le financement. Et si la LGV est attendue pour 2024, c’est-à-dire dans moins de dix ans, les pelles et les pioches restent pour l’instant au fond du placard, les études ne sont d’ailleurs pas encore achevées. Tous les décideurs, ou presque – les élus verts EELV dénoncent une solution de transports inadaptée – s’accordent sur le bien fondé de cette Ligne à Grande Vitesse, mais personne ne sait encore réellement comment la financer.