Les trains de nuit Intercités seraient les premières lignes commerciales de la SNCF ouvertes à la concurrence. Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, devrait l’annoncer aujourd’hui. Le Grand Sud est concerné.
C’est l’opération de la dernière chance pour sauver les Intercités de nuit, ces trains qui font partie de notre patrimoine ferroviaire, et souffrent de la lente désaffection de la clientèle.
Aujourd’hui, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, confirmera sa volonté d’ouvrir à la concurrence quelques-unes des douze lignes qui constituent le réseau de nuit des Intercités, ceux qu’on appelle plus pompeusement Trains d’équilibre du territoire (TET). Pour l’heure, il ne s’agit que d’expérimenter une idée puisée dans les préconisations de la commission Duron pour tenter de sauver les trains de nuit. Avant que la concurrence ne soit étendue aux trains de jour…
L’entrée en vigueur du «quatrième paquet ferroviaire» européen, prévue pour 2019, aura pour conséquence l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs sur les liaisons intérieures. Selon la commission Duron qui reprend l’argumentaire de la Commission européenne, la concurrence devrait assurer une meilleure maîtrise des charges d’exploitation ainsi qu’un meilleur service aux voyageurs. Car, pour l’heure, l’état des lieux n’est pas réjouissant, y compris dans le Grand Sud où la fermeture progressive de la majorité des lignes de nuit serait inéluctable. Face à ses concurrents, l’avion, le covoiturage et les cars Macron, la SNCF doit engager des mesures sévères pour résorber le déficit d’exploitations des Intercités qui pourrait atteindre 450 M€ cette année…
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Un article de J.-M. D publié le 19/02/2016