Transports
L’association de consommateurs UFC Que Choisir Toulouse a relevé 717 incidents en 5 mois sur le réseau TER. Elle demande un droit au remboursement automatique en cas de retards récurrents.
L’amélioration est «insignifiante». Sur les 10 premiers moins de l’année 2015, le taux de ponctualité «officiel» des TER de Midi-Pyrénées est de 89,4 %. Soit à peine 0,4 % de mieux que sur les 10 premiers mois de 2014, où, selon l’association de consommateurs UFC Que Choisir Toulouse, 89 % des trains avaient été ponctuels dans notre région.
Et encore, l’association donne ici les chiffres issus des données officielles de la SNCF. Or, ceux-ci ne prennent pas en compte les trains déprogrammés, ni les retards de moins de 6 minutes.
Retard de 18 minutes en moyenne
Pour concrétiser en chiffres le quotidien des Toulousains, l’UFC Que Choisir a lancé en mai 2015 l’application mobile «Anti-retards». Celle-ci permet aux utilisateurs des trains régionaux de signaler les incidents rencontrés (annulations, retards). En cinq mois, explique l’UFC, les utilisateurs de l’application ont fait remonter 717 incidents : 71 % concernaient des retards, et 29 % des annulations de trains.
Le retard moyen constaté en Midi-Pyrénées grâce à l’application s’élève à 18 minutes. Et dans 50 % des cas (!), la SNCF n’a communiqué aucun motif d’explication aux voyageurs.
«Trop, c’est trop. Il est temps que les candidats aux régionales (6 et 13 décembre prochains, N.D.L.R.) s’engagent, explique Sylvie Pradelle, présidente de l’UFC Que Choisir Toulouse. Et qu’ils le fassent précisément».
L’association préconise deux solutions pour améliorer le quotidien des usagers, et inciter la SNCF à véritablement agir pour la ponctualité de ses trains : un droit au remboursement automatique en cas de retards récurrents sur les lignes, et une politique de bonus/malus, qui ferait baisser les paiements de la région en cas de retards trop nombreux.
«Actuellement, on privilégie le TGV, qui transporte très peu de personnes, en regard des millions de voyageurs quotidiens qui prennent le TER dans notre région», explique Danielle Charles, de l’Association des usagers des transports de l’agglo toulousaine et environ (1). Avec plusieurs autres associations d’usagers, elle souhaite «faire pression sur l’exécutif politique».
illustration : photo DDM