Comme bien des gares de grandes villes, Matabiau souffre d’une certaine mauvaise réputation. Lieu de brassage et de rencontres, pas toujours agréables, le principal carrefour ferroviaire de la région accueille plus de neuf millions de voyageurs chaque année dans des locaux récemment rénovés, mais qui pâtissent encore du manque d’espace et d’escalators (aucun côté arrivées) ou de l’absence de tapis roulant. Lors de la récente campagne des régionales, le candidat des Républicains, Dominique Reynié avait montré du doigt Matabiau, troisième gare de France au niveau insécurité. Interrogé hier lors d’une conférence de presse sur les enjeux ferroviaires 2016, Jacques Rascol, directeur régional de SNCF-Mobilités, a corrigé ce tir peu flatteur sur Matabiau tout en reconnaissant un problème d’incivilités : «Hors région parisienne, Toulouse-Matabiau est une des gares de province où il y a beaucoup d’incivilités», a reconnu le patron de la SNCF de Midi-Pyrénées. «D’après nos indicateurs internes, Matabiau serait la troisième ou quatrième gare de province pour les incivilités».
Un article de Philippe Emery paru dans la Dépêche du midi du 26 janvier 2016