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[ActuCôtéToulouse] Les dix dossiers pour améliorer les transports à Toulouse en 2016

Troisième ligne de métro, rocade, téléphérique urbain, aéroport… Voilà les dix dossiers pour Toulouse en 2016 afin d’améliorer les transports.

 

Troisième ligne de métro, rocade, téléphérique urbain, aéroport… Voilà les dix dossiers pour améliorer les transports en commun à Toulouse en 2016.

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(Photo Tisséo)

 

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[La Dépêche] Métro : le parcours de la 3e ligne à la loupe

D’Airbus à Airbus, de Colomiers au Palays, soyez les premiers à emprunter la 3e ligne de métro, virtuellement, et à découvrir ses 17 stations. De la science-fiction prévue pour 2024.

Airbus Colomiers. Arrivé en voiture, vous garez votre véhicule gratuitement, grâce à votre carte Pastel ou un simple ticket Tisséo, dans le parc relais, un parking silo flambant neuf, construit à proximité du rond-point dit de la Fontaine lumineuse dans la deuxième ville du département.

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[La dépêche] Les trois oubliés du tracé

Des usines Airbus de Colomiers à Airbus Defense & Space, au Palays, la 3e ligne reliera l’Ouest à l’Est de Toulouse sur 21 km. Mais elle laisse de côté, pour l’heure, trois sites clés.

1. Labège : une décision fin janvier ?

Le prolongement de la ligne B jusqu’à Labège souhaité par le Sicoval et a priori écarté par Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, pourrait-il être maintenu ? Un relatif optimiste règne côté Sicoval depuis la rencontre entre élus la semaine dernière où l’échange s’est révélé, observe-t-on, «plus constructif que prévu». Pendant une heure, à la Métropole, Jean-Luc Moudenc, Jean-Michel Lattes et Sacha Briand d’un côté, Jacques Oberti, Arnaud Lafon et Henri Arévalo de l’autre ont dialogué. Concrètement, il est prévu, dès la première semaine de janvier, une rencontre, élus et techniciens ensemble, pour examiner la faisabilité financière des divers projets, prolongement inclus. Lors du conseil de la métropole, jeudi, Jean-Luc Moudenc avait déclaré qu’il n’était pas contre cette dernière option «si on me démontre qu’on peut faire les deux». Officiellement, tout est donc sur la table. La ligne B coûterait 141 M€ au SMTC-Tisséo et le surcoût pour le prolongement de la 3e ligne à l’Innopole 122 M€. La ligne B garde nettement la faveur du Sicoval car elle passe par Ramonville, où se trouvent des entreprises qui participent à son financement, et parce qu’elle est «financièrement bouclée». Par ailleurs, à ce stade, la 3e ligne n’offre pas de desserte de l’aéroport. Et son extension s’arrêterait aux portes d’Innométro, le nouveau quartier de Labège-Innopole, côté cinéma Gaumont. Une décision pourrait être prise vers la fin janvier. La date butoir est le 6 mars, délai pour la déclaration d’utilité publique par le préfet. Sollicité, le président du Sicoval n’a pas donné suite à notre demande.

2. Aéroport : la surprise.

Il n’est pas prévu que la 3e ligne desserve l’aéroport, déjà relié par le tram. Mais une option est cependant esquissée représentant un surcoût de 112 M€. «Il serait dommage qu’il n’y ait pas de liaison directe sans rupture de charge entre l’aéroport et la gare», a réagi Bernard Keller, maire PRG de Blagnac.

3. Colomiers : les regrets.

Si les usines d’Airbus, poumon économique de notre région, auront leur station, la 3e ligne s’arrête au seuil de la 2e ville du département. Le maire PS, Karine Traval-Michelet, avoue des «regrets» et appelle à une prolongation jusqu’à la gare et la zone d’En Jacca.

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[La Dépêche] Métro : voici la «ligne Airbus»

D’Airbus-Colomiers et Saint-Martin à Airbus- Palays, la 3e ligne reliera les principaux pôles de l’avionneur via la gare Matabiau, le nord et l’est de Toulouse mais sans desservir l’aéroport.

C’est un beau projet, c’est une belle histoire, aurait pu fredonner Jean-Michel Lattes, visiblement satisfait de présenter, hier aux élus du SMTC Tisséo, «l’itinéraire de référence» de la future troisième ligne de métro. Une présentation «en temps et en heure, comme annoncé lors de l’exposé de notre feuille de route en début d’année, ce qui montre qu’on tient le calendrier prévu», souligne le patron de l’autorité organisatrice des transports, qui détaille «un tracé très précis, techniquement réalisable, qui a nécessité des mois de travail d’une quinzaine d’ingénieurs du SMTC, de la Smat (société de la mobilité de l’agglomération) et de l’AUAT (agence d’urbanisme de l’aire urbaine) selon la méthode utilisée pour le projet de l’Airbus A320-néo».

Un «projet enthousiasmant», lance Jean-Luc Moudenc, «qui colle aux dynamiques économiques et démographiques de l’agglomération», poursuit le maire de Toulouse, «les trois-quarts du développement se font à l’ouest et l’urbanisation va être la plus forte au nord de Toulouse».

Toulouse Aerospace Express devrait plutôt s’appeler «ligne Airbus» car elle va relier les deux pôles du groupe aéronautique et spatial : à l’ouest avec deux stations à Airbus Colomiers et Airbus Saint-Martin-du-Touch ; au sud-est avec le terminus à Airbus Defence and Space (ex Astrium) au Palays. L’idée est de désengorger la principale cause de bouchons à l’ouest, la seule entrée d’Airbus à Saint-Martin-du-Touch attirant chaque jour 40 000 véhicules/jour, et de relier entre eux les principaux pôles économiques toulousains. Cela passe par la desserte de la gare Matabiau à Marengo (connexion avec ligne A) et de son futur quartier d’affaires et d’habitat lié à l’arrivée espérée de la LGV, du campus de Montaudran (connexion possible avec le futur téléphérique urbain) ou du parc d’activités, centre routier et marché gare de Fondeyre. La troisième ligne irrigue aussi les quartiers nord de Toulouse : Sept-Deniers, boulevard de Suisse, La Vache (connexion avec la ligne B), Toulouse-Lautrec (son lycée et son collège), la gare Raynal et le Faubourg Bonnefoy. Elle dessert enfin l’est de Toulouse à François-Verdier (connexion avec la ligne B), Jean-Rieux, Cote Pavée et L’Ormeau.

Mais, grosse surprise, elle, ne desservira pas directement l’aéroport de Blagnac comme prévu initialement, une correspondance par tram étant obligatoire à Jean-Maga (24 minutes entre gare et aéroport en tram + métro). Labège ou Malepère sont aussi en option. Un «ni ni» explicable par le surcoût financier que ces variantes imposeraient au 1,7 milliard d’€ du projet. Ces options sont toutefois préservées, précise Moudenc. à condition de payer… Le financement a été renvoyé à l’été 2016. Mise en service annoncée : 2024.

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[La Tribune ObjNews] Troisième ligne de métro : Ni Labège ni l’aéroport ne sont dans le tracé

Le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc a présenté ce vendredi 18 décembre en comité syndical de Tisséo le tracé choisi pour la troisième ligne de métro. 17 stations sont prévues. La desserte de Labège et de l’aéroport ne sont pas dans l’itinéraire de référence, mais positionnées en option. Décryptage et réactions.

C’était l’une des promesses de campagne de Jean-Luc Moudenc pendant les municipales de 2014. Le président de Toulouse Métropole et Jean-Michel Lattes, président de Tisséo ont présenté ce vendredi 18 décembre en comité syndical SMTC-Tisséo le tracé de la troisième ligne de métro toulousaine. Baptisé Toulouse Aerospace Express, ce projet prévoit 17 stations sur 21 km. Pour Jean-Luc Moudenc, le moment est important, il le qualifie même d' »historique » :

« Le 18 décembre est une date historique pour la 4e ville de France, Toulouse et sa Métropole. Nos deux collectivités entrent de plain pied dans le 21ème siècle en détaillant le projet le plus important de ces deux dernières décennies pour notre territoire. »

Le métro doit relier les principaux pôles économiques de la métropole (et 48 % des emplois) en contournant par le nord de l’agglomération le centre-ville via les sites d’Airbus à Colomiers et Saint-Martin, la gare Matabiau, Montaudran et Airbus Defence and Space. Une partie aérienne est prévue aux extrémités de la ligne entre la station Jean Maga et Airbus Colomiers et entre la station L’Ormeau et Airbus Defence and Space. Le projet est budgétisé pour un coût total de 1,7 milliard d’euros avec un début des travaux en 2019 et une mise en service pour 2024.

La desserte de l’aéroport en option

Première surprise : l’itinéraire de référence ne prévoit pas de station à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Un trajet optionnel reliant le Stade Ernest Wallon et l’aéroport représenterait un coût supplémentaire de 112 millions d’euros. Outre le coût, Toulouse Métropole met en avant un autre argument : « En regardant la fréquentation de la nouvelle ligne de tramway qui relie le centre-ville à l’aéroport, nous nous sommes aperçus que seul un tiers des passagers de la ligne l’utilise pour se rendre à l’aéroport », explique Jean-Luc Moudenc.

Le maire (PRG) de Blagnac Bernard Keller n’est pas de cet avis :

« Il serait très dommageable que cette troisième ligne ne relie pas sans rupture de charges la gare et l’aéroport, une zone qui représente à elle seule 75 000 emplois. »

Quid de Labège ?

L’autre point de débat concerne la desserte de Labège. Rappelons que le Sicoval porte le projet de prolongement de la ligne B du métro jusqu’à Labège. En février, Jean-Luc Moudenc avait remis en cause le PLB, estimant qu’il faudrait choisir entre les deux projets (PLB ou troisième ligne). Dans le tracé présenté ce vendredi, deux trajets optionnels sont présentés à partir du terminus d’Airbus Defence and Space : le premier prévoit une station supplémentaire à l’INP de Toulouse et un terminus au niveau de l’Innopôle de Labège (surcoût de 122 millions d’euros) ; l’autre option prévoit une station supplémentaire à Malepère (surcoût de 70 millions d’euros).

Jean-Luc Moudenc a précisé :

« Il n’y aura pas de tracé en forme de fourche, il faudra donc étudier ces deux options. Dès le mois de janvier, nous allons travailler avec Jacques Oberti (président du Sicoval, NDLR) pour lever ces options. De la même manière, dans le premier trimestre 2016, nous allons discuter avec Airbus et la SNCF du trajet optionnel au Nord de l’agglomération. »

Le président de Toulouse Métropole a indiqué que ces options ne sont pas budgétisées dans le projet global de 1,7 milliard d’euros, il faudra donc des financements privés pour les concrétiser.

Au sujet du PLB, le discours de Jean-Luc Moudenc semble avoir évolué puisqu’il n’oppose plus le PLB et la troisième ligne comme des projets concurrents. Les deux projets seraient-ils complémentaires ? « Tout est ouvert », a assuré l’élu.

Des interrogations sur le PLB

Pas de réaction pour le président du Sicoval, qui a quitté la comité syndical avant la fin de la réunion. Le vice-président du Sicoval en charge des transports Arnaud Lafon a néanmoins apostrophé Jean-Luc Moudenc :

« Vous avez été élu sur un projet, celui de la troisième ligne. Au Sicoval, nous avons également été élus sur un projet, le PLB. Nous allons faire en sorte de ne pas bloquer la troisième ligne si Toulouse Métropole nous aide pour le prolongement de la ligne B. »

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photo crédits DR

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[Actu Côté Toulouse] Voici le tracé de la troisième ligne de métro à Toulouse

Jean-Luc Moudenc a dévoilé, vendredi 18 décembre, le tracé de la troisième ligne de métro à Toulouse. Le prolongement de la ligne B reste cependant en suspens.

 

troisième ligne de métro
Le tracé de la troisième ligne de métro à Toulouse (Photo DR)

Lors d’une conférence de presse très attendue, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc, a dévoilé le tracé qu’empruntera la troisième ligne de métro à Toulouse. Annoncée pour 2024, elle reliera Airbus Colomiers à Airbus Defense and Space via un arc traversant le grand Est toulousain.

Voici les stations retenues ainsi que les options encore en cours d’arbitrage :

Le tracé de la troisième ligne de métro à Toulouse (Photo DR)
Le tracé de la troisième ligne de métro à Toulouse (Photo DR)

La nouvelle ligne en chiffres

  • 17 stations,
  • 21 kilomètres de long
  • Un partage 50/50 entre souterrain et aérien
  • 1,7 milliard d’euros
  • Objectif, 200 000 voyageurs par jour

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[La Dépêche] Comment financer la troisième ligne du métro?

Il faudra trouver 1,4 à 1,7 milliard d’€ pour financer la troisième ligne de métro dont le tracé est présenté ce vendredi 18 décembre. La dette de Tisséo s’élève déjà à près d’1,4 milliard.

Le tracé de la 3e ligne de métro sera présenté ce vendredi 18 décembre. Mais comment financer ce projet majeur ?

Le candidat Jean-Luc Moudenc a estimé son coût à 1,445 milliard d’€ lors de la campagne municipale de mars 2014 pour 17 km de long.

Ses opposants parlent plutôt d’1,7 milliard.

La ligne B de Rennes, seule ligne de métro automatique en construction en France, qui utilisera le nouveau Cityval de Siemens, plus large mais plus court que le Val toulousain (2m65 contre 2m08, rames de 22 m au lieu de 26 m, quais de 35 m au lieu de 52 m), mesure 13 km de long dont 8,6 km de tunnel et le reste en tranchée couverte et viaduc (aérien), avec 15 stations.

Son coût ? 1,19 milliard, financé par 220 millions d’€ de subventions (Etat et Région pour 90 millions chacun, Département 30, Europe 10), 40 % d’emprunts (dont un prêt de 300 millions de la Banque européenne d’investissement-BEI) et 40 % d’autofinancement. Les prêts contractés pour la ligne A (inaugurée en 2002) ont été remboursés en 2010 par anticipation.

Ce n’est pas le cas du SMTC qui traîne depuis 2007 (date de mise en service de la ligne B), une dette de 1,376 milliard d’€, soit à peu près le coût de la 2e ligne toulousaine. Sacha Briand, grand argentier de l’autorité organisatrice des transports, annonce que la courbe de la dette va enfin baisser après 2024, augmentant mécaniquement la capacité d’emprunt du SMTC, d’autant plus si la régie maîtrise ses coûts de fonctionnement, opération lancée avec le sérieux tour de vis programmé en 2016.

La 3e ligne, avec 17 km au plus court, et des tracés étudiés cet été entre 20 et 25 km de long, risque donc bien de dépasser 1,4 milliard. Une chose est sûre : il y a peu de chance d’obtenir les 250 millions du Département ou les 200 millions de l’Etat annoncés pendant la campagne. On verra peut-être, vendredi, si les 100 millions, espérés sur la renégociation en cours des concessions de parkings toulousains, sont au rendez-vous.

Le projet pourra en revanche compter sur les 650 millions d’économies sur les projets abandonnés (tram Canal, BHNS Ouest et autres BHNS remplacés par des Linéo moins coûteux), surtout si le prolongement de la ligne B à Labège est renvoyé aux oubliettes. La «solution ingénieuse pour désengorger la ligne A du métro» (ne pas s’arrêter dans certaines stations), qui devait rapporter 165 millions, s’est, elle, perdue en route, inapplicable.

Les spécialistes financiers de Tisséo comptent en fait beaucoup sur l’emprunt : l’argent coulerait à flot à très bas taux au niveau européen. A Rennes, la ligne B a été en partie financée par une hausse de 2 % de la fiscalité locale. A Toulouse, c’est déjà fait, mais de 15 points (Ville et Métropole). Une nouvelle hausse serait malvenue…

En revanche, une privatisation de Tisséo pourrait être rendue obligatoire par les contraintes imposées à la régie. Et Jean-Michel Lattes, patron du SMTC, compte beaucoup sur les ordonnances que doit prendre le ministre Macron pour faciliter le recours au privé.

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[ville-rail-transports.com] Deux nouveaux axes Linéo approuvés

Le comité syndical de Tisséo SMTC du 9 décembre a approuvé deux nouveaux axes de bus Linéo qui devraient être mis en service en septembre 2017 : la ligne 6 (8 km entre Castanet et Ramonville au sud-est de Toulouse) et la ligne 8 (7 km entre la gare Matabiau et le secteur de Montaudran à l’est). Linéo propose des fréquences plus fortes en heure de pointe, une amplitude élargie (5h30-0h30 en semaine), des trajets optimisés (couloirs, priorité aux carrefours), l’information voyageurs en temps réel aux arrêts et des véhicules articulés plus confortables. Sur les dix lignes Linéo prévues d’ici 2020, deux sont en phase opérationnelle pour une mise en service au troisième et quatrième trimestres 2016 et deux autres sont en cours d’études pour une mise en service en septembre 2017 et 2018. Quatre resteront à approuver en 2018 et 2019.
Cette année, 25 bus hybrides Heuliez ont été achetés pour Linéo, pour un montant de 13 millions d’euros.

C. S.-S.

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[Actu Côté Toulouse] [Décryptage] Troisième ligne de métro, prolongement de la ligne B vers Labège : trois scénarios possibles vendredi 18 décembre

Vendredi 18 décembre 2015, à Toulouse va être présenté le tracé de la 3e ligne de métro. Il va aussi être question du PLB vers Labège. Voici 3 scénarios possibles pour ces projets.

Ce vendredi 18 décembre, lors d’un comité syndical extraordinaire, Tisséo va officiellement présenter le tracé choisi pour le projet de 3e ligne de métro de Toulouse et son agglomération.

Les interrogations

Un tracé de la 3e ligne dont on connaît les grandes lignes mais pour lequel il reste quelques interrogations, la principale étant de savoir si le projet ira jusqu’à Labège ou s’il s’arrêtera aux portes de Toulouse comme cela avait été proposé dans le cadre des municipales de 2014. À l’époque, Jean-Luc Moudenc et son équipe de campagne  envisageaient un terminus à Montaudran.

> LIRE AUSSI : Voici à quoi ressemblera le futur tracé de la troisième ligne de métro

Ce vendredi 18 décembre, la présentation du tracé de la 3e ligne de métro va, par ricochet, remettre au centre du jeu le principal projet de transport porté  par le Plan de Déplacements Urbains (PDU) actuel dans notre agglomération : celui du prolongement de la ligne B vers Labège (PLB).

Faire les deux projets, en privilégier l’un sur l’autre dans le temps, abandonner le PLB, ne pas faire aller le métro jusqu’à Labège… Tout est ouvert mais l’heure du choix est arrivé après des mois d’atermoiements, de luttes d’influences, de non-dits et au final de crispations. Voici ce qu’il pourrait se passer ce vendredi 18 décembre et les trois scénarios à ne pas écarter au sortir du comité syndical extraordinaire prévu à Tisséo.

Scénario 1 : Tisséo choisit de réaliser les deux projets

C’est le scénario que défend le Sicoval, la communauté d’agglomération du sud-est toulousain, qui porte bec et ongles la réalisation du prolongement de la ligne B. Du côté de Labège, l’on soutient depuis des mois que PLB et 3e ligne de métro sont deux projets complémentaires qui ont chacun leur utilité à une échelle de temps différente. Pour le président du Sicoval, soutenu par le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric, faire le PLB, « un projet prêt et financé », est le meilleur moyen à court terme de résoudre les problèmes de circulation dans le sud-est de l’agglomération.

La 3e ligne pouvant à ses yeux compléter cette offre à l’horizon 2030. Sur la base de ce schéma, la 3e ligne pourrait s’arrêter à Montaudran ou à Airbus Defense tandis que le PLB serait réalisé dans son intégralité jusqu’au terminus prévu du côté de la Cadène. Mais quel est l’avis de Jean-Luc Moudenc sur cette hypothèse?

Soit on intègre Labège à la 3e ligne, soit on n’intègre pas Labège et on fait les deux projets à condition de pouvoir les financer, a-t-il indiqué lors du dernier comité syndical de Tisséo le 9 décembre dernier.

Une ouverture de façade qui ne trompe plus personne, le président de Toulouse Métropole ayant lui-même répondu à la question du financement le 26 novembre dernier lors d’une visite à Saint-Orens. « Je ne pense pas qu’on puisse se payer la troisième ligne et l’extension à Labège»…

Une extension via le PLB dont Jean-Luc Moudenc a par ailleurs jugé qu’elle était «un projet local et dépassé pour l’agglomération», des propos retranscris dans le rapport d’analyse de la commission d’enquête rendu début septembre 2015 . La question financière avait elle-même été tranchée de façon plus nuancée par le président de Tisséo, Jean-Michel Lattes, lors d’une houleuse réunion publique le 30 septembre dernier à Labège :

Tisséo a une capacité financière suffisante pour financer un éventuel coût supplémentaire du projet PLB mais l’impact sur ses capacités financières serait certain et cela obèrerait nos capacités sur un autre projet, (comprendre la troisième ligne de métro).

Des discours qui plombent un peu plus ce scénario dans lequel la 3e ligne et le PLB seraient vus comme des projets complémentaires réalisables de façon parallèle. La volonté affichée par les élus de la majorité toulousaine est claire : mettre tous les moyens financiers dans la 3e ligne, le seul projet à leurs yeux capable d’être à la hauteur des enjeux de l’agglomération toulousaine en matière de transports en commun.

Probabilité de voir ce scénario se réaliser vendredi : hautement improbable.

Scénario 2 : Tisséo propose une troisième ligne de métro jusqu’à Labège sans PLB

C’est bien le scénario écrit par Jean-Luc Moudenc et sa majorité depuis de longs mois, tout d’abord en filigrane puis de façon plus visible depuis la réunion houleuse du 30 septembre dernier.

> LIRE AUSSI : Décryptage. Pourquoi le prolongement de la ligne B du métro vers Labège ne se fera pas.

Ce soir-là, Jean-Michel Lattes annonce devant un auditoire excédé : « La troisième ligne, elle, a un sens et nous pensons qu’il est plus pertinent de relier Labège par son biais que par le prolongement de la ligne B ». Depuis cette réunion, Tisséo travaille à la fois sur la levée des dernières réserves concernant le PLB (en partenariat avec le Sicoval et le conseil départemental) et affine en parallèle le tracé de la 3e ligne. Un travail parallèle qui, dans la tête de la majorité Moudenc, devait permettre de dégager «un constat partagé» entre Toulouse Métropole et le Sicoval : celui de jouer prioritairement la carte de la 3e ligne « plus pertinente à l’échelle de l’agglomération ».

À quelques jours de ce vendredi 18 décembre, le constat de privilégier la 3e ligne de métro est loin d’être partagé par le Sicoval alors que la levée des réserves sur le PLB patine.

Pour le Sicoval et son président Jacques Oberti, « il n’y a plus qu’à prendre l’ultime décision politique afin de pouvoir appuyer sur le bouton de lancement du PLB».

Selon Jean-Luc Moudenc, « dire que tout va bien, que les réserves sont levées est une posture». Cette course de surplace sur le PLB – à l’image de ce que font les pistards sur les vélodromes- avantage clairement la majorité toulousaine. Ce vendredi 18 décembre, Tisséo pourrait placer un premier démarrage et lancer le sprint en proposant un tracé de 3e ligne qui irait de Colomiers jusqu’à Labège en reprenant une partie du tracé du PLB. Avec une livraison retardée en rapport avec la date de mise en service du PLB, soit 2024 selon Jean-Luc Moudenc contre 2022 pour le PLB. Une proposition difficilement acceptable pour le Sicoval en l’état à moins de ne pas avoir d’autres choix…

Possibilité de voir ce scénario se réaliser vendredi : Hautement probable.

Scénario 3 : Tisséo propose la 3e ligne jusqu’à Montaudran…sans le PLB

Une troisième ligne, sans PLB et donc sans desserte en métro pour Labège. C’est le scénario catastrophe pour les habitants du sud-est toulousain. Celui que personne n’envisage mais qui pourrait devenir une hypothèse alors que le Sicoval a entamé un bras de fer avec Toulouse Métropole et Tisséo depuis plusieurs semaines. Une hypothèse en forme d’escalade de ce rapport de force viril entre collectivités qui trouverait en ce 18 décembre 2015 son acmé…

Ceux qui ont bien écouté Jean-Luc Moudenc lors du dernier comité syndical  peuvent désormais envisager cette situation. Au détour de deux petites phrases, l’édile a en effet lâché l’essentiel de sa pensée.

La 3e ligne de métro, on va la faire et elle sera prête en 2024. Elle ira à Labège où elle n’ira pas, a indiqué le président de Toulouse Métropole.

Si l’on suit l’ensemble du raisonnement de l’édile… Étant donné que les deux projets (selon ses dires) ne sont pas finançables  (voir scénario 1), si la 3e ligne se fait et qu’elle ne va pas jusqu’à Labège, alors, le métro n’ira donc pas jusqu’à Labège. Syllogisme implacable…

D’après ce raisonnement, il faudrait donc bien que le Sicoval, pour voir le métro arriver à Labège, choisisse entre la 3e ligne de métro et… la 3e ligne de métro.

Lors du même comité syndical de Tisséo, une deuxième phrase du maire de Toulouse a apporté un peu plus d’épaisseur à cette hypothèse qui mettrait le Sicoval devant le fait accompli :

Quand on paye 98% d’un côté (en référence à l’apport de Toulouse Métropole dans le budget de Tisséo) et 1% de l’autre (en référence à l’apport du Sicoval dans le même budget de Tisséo) et qu’on veut faire la guerre, pas besoin d’être capé pour connaître le résultat de la guerre, a estimé le maire de Toulouse balayant d’un seul revers de main la pression instaurée par le Sicoval et le conseil départemental sur ce dossier.

> LIRE AUSSI : Métro à Labège : le Sicoval met la pression sur Tisséo en posant la première pierre du PLB.

Si les actes sont dans la lignée des paroles du maire de Toulouse lors de ce comité syndical tendu du 9 décembre, Tisséo pourrait alors proposer une 3e ligne de métro s’arrêtant au choix à Montaudran (c’est la proposition de la campagne des Municipales), soit à Airbus Defense, soit à Malepère, un quartier en voie de densification situé entre Montaudran et Saint-Orens (une possibilité présente dans deux des trois fuseaux étudiés en cette année 2015).

Probabilité de voir ce scénario se réaliser : Fort possible.

Ce qui pourrait se passer au final ce vendredi 18 décembre :

Le scénario 1 étant d’ores et déjà hautement improbable, la conjonction des deux autres scénarios laisse augurer une présentation du tracé de 3e ligne  intégrant une option avec un terminus à Labège et l’autre bien avant Labège. Le tout en évacuant le PLB ce qui signifierait son enterrement pur et simple. Ceci irait dans le sens des dernières déclarations que Jean-Luc Moudenc a tenue lors du comité syndical du 9 décembre, celles-ci faisant état de sa volonté de passer en force sur ces dossiers 3e ligne et PLB qui sont liés à ses yeux.

Un passage en force avant-même la fin du travail collectif sur la levée des réserves du PLB pour laquelle une date butoir a été fixée en mars 2016. Un travail sur lequel Jean-Luc Moudenc a fait un trait avant même sa finalisation, puisque évoqué à l’imparfait lors du dernier comité syndical. Dans un calendrier aussi serré, tout est parfois dans la concordance des temps utilisée.

lire l’article sur le site d’Actu Côté Toulouse

photo Tisséo

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[La Dépêche] 3e ligne de métro en 2024 : Moudenc tiendra-t-il sa promesse ?

Le maire doit présenter le tracé de la future ligne de métro Toulouse Aerospace Express vendredi 18 décembre et promet de l’inaugurer en 2024. Le délai est-il tenable ?

Promis, juré, craché, Jean-Luc Moudenc l’assure : la troisième ligne de métro, dont il va présenter le tracé ce vendredi, roulera en 2024. Date annoncée lors de la dernière campagne municipale, en mars 2014. Neuf ans pour construire une ligne de métro reliant Colomiers, l’aéroport, la gare Matabiau, Montaudran, voire Labège. Avec la desserte des grands pôles économiques Airbus Group, Aerospace Campus de Montaudran et Thalès, d’où son nom de Toulouse Aerospace Express (TAE).

«En juillet 1985, la première ligne n’était pas encore arrêtée, en juin 1993, elle était inaugurée. Au bout de huit ans donc», a argumenté le maire de Toulouse devant l’opposition municipale incrédule, vendredi (notre édition du 5 décembre), «en décembre 2015 nous avons arrêté le tracé de la 3e ligne, en 2024 nous serons dans les temps».

«2024 ? Techniquement, je n’y crois pas, je vois plutôt 2027 ou 2030, les procédures se sont alourdies, complexifiées», rétorque Joël Carreiras. L’ex président de la Smat (société pour la mobilité de l’agglomération toulousaine), chargée de réaliser les grands projets de transport, développe : «Au-delà de l’opportunité du projet, à le faire il ne faut pas le bâcler, faire n’importe quoi au niveau du tracé, du mode de gestion et du choix du matériel».

Nous avons étudié la genèse de la ligne B du métro de Rennes, seule ligne de métro dont les travaux sont en cours, qui utilisera le nouveau métro automatique Cityval de Siemens (la ligne A rennaise utilise un Val 208, comme les lignes de Toulouse).

11 ou 13 ans à Rennes, seulement 9 à Toulouse ?

La Semtcar, équivalent rennais de la Smat, qui s’est vue attribuer la maîtrise d’ouvrage déléguée de la ligne B rennaise en 2007 (la Smat n’a encore aucun mandat sur TAE), précise : le fuseau a été choisi en 2003, le tracé défini en 2007, après 4 ans d’études de faisabilité, acté définitivement en 2009. La ligne B doit ouvrir, après 6 ans de travaux (le gros œuvre a été lancé en 2014, le tunnelier début 2015) début 2020. Soit 11 ans après l’arrêt du tracé définitif, et 13 ans après la publication du premier tracé un tant soit peu précis.

On est déjà au-delà du délai de 9 ans fixé par le maire. Mais on peut considérer que les ingénieurs du projet toulousain, où l’on a déjà réalisé deux lignes de métro, sont plus expérimentés, voire plus malins (sic), et donc plus rapides que leurs collègues bretons, qui n’en avaient fait qu’une, de ligne, et plus petite.

La tâche des concepteurs de la 3e ligne toulousaine sera pourtant compliquée (lire ci-contre) car TAE n’est pas intégré au plan de déplacements urbains (PDU). Il faudra donc réviser ce PDU, obtenir la déclaration d’utilité publique, choisir le constructeur sur concours, les entreprises sur appels d’offres, sans parler d’élaborer le montage financier.

Pour voir rouler le métro de TAE en 2024, le magicien Moudenc devra sans doute se doter d’une baguette magique.


Un calendrier compliqué et serré

Lors de la présentation, le 7 juillet dernier, des 4 fuseaux étudiés pour la 3e ligne, Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes, patron de l’autorité organisatrice des transports (SMTC Tisséo), avaient annoncé le calendrier suivant : concertation publique et études préliminaires en 2016, études opérationnelles et enquête publique entre 2017 à 2019 et lancement des travaux en 2019. Or, la révision du plan de déplacements urbains (la 3e ligne doit être intégrée au PDU, condition indispensable à sa réalisation), procédure lourde en cours, nécessite la concertation du public et des collectivités locales, dont le Sicoval (qui apprécie très peu l’abandon programmé de la prolongation de la ligne B à Labège). Cette révision interviendra au mieux en 2018. L’enquête publique devra se dérouler avant les élections municipales de 2020. Une fois le projet déclaré d’utilité publique, il restera au mieux 5 ans, voire 4, de travaux si l’on veut voir rouler TAE en 2024. A Rennes, il faudra 8 ans entre la DUP (en août 2012) et la mise en service (2020). A Toulouse, on travaille tellement plus vite…

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