[La Dépêche] la seconde rocade Moudenc/Méric

Jean-Luc Moudenc : «Nous sommes la seule grand agglo sans projet» (cliquer pour accéder à l’article en ligne)

Publié le 05/12/2017 à 07:38

Circulation – Déplacements – Interview Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la Métropole

La seconde rocade n’a-t-elle pas été rejetée une fois pour toutes en 2008 ?

Le projet a été tranché faute de combattants. Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, a constaté, après le changement de municipalité en 2008, qu’il n’y avait plus de collectivité pour défendre cette idée. La seconde rocade reste pertinente. Le périphérique doit être débarrassé du trafic de transit et, en premier lieu, du transit d’une autoroute à l’autre. Si on crée une liaison , forcément, on soulagera le périphérique.

La part du trafic de transit est-elle suffisante pour cela? Elle est de 12 à 14 % sur le périph Est selon les chiffres de 2003.

Ce sont des chiffres considérables qui renforcent ma conviction. J’observe que d’autres agglomérations, moins dynamiques que la nôtre, font des contournements. C’est le cas à Montpellier, à Strasbourg … Nous avons la plus forte poussée démographique et nous sommes les seuls à ne pas avoir de projet. Alors que la seconde rocade ne coûte rien (la construction et l’exploitation seraient concédées à une entreprise, Ndlr).

Mais reste-il des terrains disponibles pour un tracé à l’Est ?

Tout dépend où on le met. Il est certain que plus on joue la politique de l’autruche, plus cette option va disparaître. Mais pas la congestion. Le dossier a été bloqué pendant dix ans par les collectivités socialistes. Je constate qu’aucune autre solution n’a été proposée. On a perdu dix ans. Va-t-on en perdre dix de plus? Les autres agglomérations avancent : ce n’est pas un problème d’étiquette politique mais de dogmatisme.

Où en est la Métropole pour le projet à l’Ouest ?

À l’Ouest, qui connaît de grosses difficultés, ce n’est pas un trafic de transit. Le secteur concentre 70 % des emplois de l’agglo. La Métropole présentera son plan d’aménagement routier début 2018. Il y a beaucoup d’arbitrages à faire. Financièrement, nous n’avons pas la capacité à financer tout seul. Et on pâtit de l’inaction du conseil général pendant 20 ans, la Voie du canal Saint-Martory étant l’exemple le plus célèbre. Pour moi, la seconde rocade doit faire le tour de Toulouse.

Dans cette perspective, où serait construit le pont sur la Garonne au nord ?

L’emplacement n’est pas décidé. Cela fait partie des études en cours.

Propos recueillis par J.-N. G.

Notre commentaire : le maire de Toulouse dit que la 2ème rocade doit faire le tour de Toulouse car 75% des emplois sont concentrés à l’ouest : on est content d’apprendre ça, alors que le PDU concentre le budget sur une ligne de métro principalement… à l’est !

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Routes : peut-on contourner Toulouse ?  (cliquer pour accéder à l’article en ligne)

Publié le 05/12/2017 à 03:52, Mis à jour le 05/12/2017 à 09:11

Circulation – Déplacements – Le fait du jour

Alors que l’État a lancé hier une étude sur l’engorgement routier de l’agglo, la mairie de Toulouse et le Département continuent à s’opposer sur la faisabilité et l’utilité d’une seconde rocade.

Y aura-t-il un jour une autoroute pour éviter Toulouse ? Plus exactement, une telle liaison, déjà examinée puis écartée en 2008, est-elle utile et encore réalisable ? Hier, le préfet, Pascal Mailhos, qui réunissait Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la Métropole, Georges Méric, président du Département, Carole Delga, présidente de la Région, et Jean-Michel Lattes pour Tisséo Collectivités, a lancé une étude sur l’engorgement routier de l’agglo et les perspectives pour y faire face. Une étude de 3 M€ qui livrera ses conclusions fin 2018.

L’accord sur la méthode et le calendrier trouvé hier n’inclut pas formellement l’option de la seconde rocade mais le projet ressurgira immanquablement. Et en marge de cette réunion au sommet, la Métropole et le Département ont réaffirmé leurs divergences. Le bras de fer se poursuit…

Périphérique saturé

En 2008, après plusieurs mois d’un débat public, le ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, a jugé que l’opportunité de ce qu’on appelait le grand contournement autoroutier «n’avait pas été démontrée». Mais en 2014, lors de la campagne des municipales, Jean-Luc Moudenc a relancé l’idée d’une «seconde rocade», vue surtout comme une liaison par l’Est entre les autoroutes de Narbonne et de Bordeaux.

Depuis un an, le maire de Toulouse bataille pour que l’étude de l’État inclut cette option, refusant d’abord en décembre 2016 de ratifier le cahier des charges. Sur le fond, Jean-Luc Moudenc considère que la conclusion de 2008 n’a pas invalidé le projet, celui de détourner d’un périphérique saturé les véhicules en transit. S’il élude la question du foncier disponible ou pas, il met de l’avant la croissance de l’agglo et l’arrivée, ailleurs dans l’Hexagone, de tels contournements. Le projet toulousain se finançant dans le cadre d’une concession.

Ni faisable, ni utile, rétorque Georges Méric qui ne voulait surtout pas que l’étude soit «détournée» au profit de la seconde rocade. «Une rocade à moins de 15 km – ce qui est infaisable-, c’est 700 M€ au minimum et trois à cinq ans seulement d’amélioration pour le périphérique. Une rocade à 30 km, à plus d’1 milliard, serait inopérante sur le transit.» Le patron du Département veut plus de transports en commun, «car ils ne sont pas au niveau», et des routes améliorées «pour des emplois locaux». L’adversaire le plus farouche au projet refait siennes ses accusations d’avant l’été en stigmatisant une promesse «irréaliste» et «électoraliste». Quand Jean-Luc Moudenc parle lui de «dogmatisme». Ambiance.

Georges Méric : «On veut être partenaires»

«Les embouteillages et la pollution sont indéniables et s’aggravent.» Si tout le monde s’accorde sur le constat, il ne faut pas parler à Georges Méric, le président du conseil départemental, de seconde rocade. La promesse du maire de Toulouse est non seulement «irréaliste» mais aussi «électoraliste», a-t-il redit hier, en marge de la réunion à la préfecture. Pour lui, une seconde rocade à «moins de 15 kilomètres, outre qu’elle lui paraît infaisable pour des raisons de foncier, ne donnerait que «trois à cinq ans de répit» au périphérique avant le retour de la saturation. Et une rocade positionnée plus loin n’aurait aucun impact sur le transit. Pour se faire entendre, Georges Méric n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les transports en commun de la Métropole. «Ils ne sont pas performants. L’idée que la 3e ligne de métro et le contournement vont tout régler est fausse.» De même, «l’irrigation par les bus Linéo est totalement insuffisante», juge-t-il.

Pour autant, le patron du Département se dit prêt à coopérer. «On veut être partenaires», assure-t-il, en se disant prêt à apporter 10 M€ pour la réalisation d’un nouveau pont sur la Garonne.

Jean-Noël Gros

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Pas de transports en commun à Bazus

Je souhaite prendre contact avec vous pour faire bouger les choses, coté transport en commun dans la commune de Bazus, 13 KM de Toulouse, car pour l’instant il n’y en a aucun excepté les transports scolaires. Non loin de là à 5 KM dans la commune de Paulhac, il y a une ligne Hop qui passe toutes les demie-heures pour se diriger vers Montastruc la conseillère et conduire les usagers jusqu’au métro.
Je suis handicapé, je ne conduis pas, et je dois me rendre régulièrement à Montberon 6KM pour des soins, je n’ai pas accès aux taxis car la zone n’est pas rentable pour eux.
J’ai donc fait une demande auprès de la Maire de la commune, mais celle-ci évoque qu’il n’y a que quelques jeunes qui ont réclamé une ligne de bus, ce dont je doute car aucun recueil des besoins n’a été effectué car non loin à 4 km, il y a l’entrée de l’autoroute, donc pour la Mairie, une navette ou ligne bus n’est pas justifiée.
Il s’agit d’une commune de 500 habitants, qui ne voit pas l’intérêt non plus de se doter d’une licence Taxi.
Je me tourne vers vous qui avez une expertise sur la question des transports, et espère vos conseils ou suggestions pour décloisonner cette commune
En l’attente, cordialement
M.L.

Réponse de l’AUTATE :

La commune n’ayant que 564 habitants (en baisse), on transport lourd n’est pas envisageable. Les alternatives ne peuvent être que légères et souples.

Il faut soulever des leviers d’actions rapides auprès de de la mairie pour qu’elle instaure un transport au niveau de ses moyens (faibles) vers différents pôles intermodaux
– Les gares de Gragnague ou Montastruc situées à 7km. Accès rapide au centre de Toulouse.
– Lapeyrouse (ligne tisseo 76) à 5 km.
– Montberon (ligne tisseo 61) à 5km.

Le bus classique étant probablement trop cher pour cette commune, il existe des alternatives dont la mairie pourrait s’inspirer :
– TAD (Transport à la demande).
– minibus
– rezo pouce (stop organisé) dont un certain nombre de communes autour de Bazus sont déjà partenaires.

 

 

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parcours d’une usagère dans l’agglo et bilan

Aujourd’hui, samedi, en raison du froid et du temps (un livre à lire) dont je dispose, je décide de me déplacer en transport en commun alors que je dois aller à plusieurs endroits de l’agglomération et que je possède une voiture.

J’habite à Blagnac, je dois aller à Rangueil (avenue Edouard Belin) puis à Basso Cambo et retour à Blagnac.

Je m’avance en vélo jusqu’à la place du relais sur le trajet du tram car il y a un parc à vélo.

Voici mes temps de parcours :

-Blagnac-Avenue Edouard Belin : 1h15, 2 correspondances
-Avenue Edouard Belin-Basso Cambo : 48 minutes, 1 correspondance
-Basso-Cambo-Blagnac : 47 minutes, 1 correspondance

Soit un total de 170 minutes, càd 2 heure 50 minutes.
Le coût est de 1,60€ x3 càd 4,80€ ou bien avec les tickets de 10, 4,02€ pour les 3 déplacements.
Mon bilan carbone est de 0,00804 tonnes de CO2 (calculé sur le site Tisseo)

En voiture, j’aurai mis :
44 minutes, pour parcourir 40 kms et dépensé 12€ (0,3€/km)
Au niveau bilan carbone j’aurais émis en voiture 0.01 tonnes de CO2

Marie-Pierre

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